| | Tu as fait pour nous tant de choses, toi, Seigneur mon Dieu ! Tant de projets et de merveilles : non, tu n'as point d'égal ! Je les dis, je les redis encore ; mais leur nombre est trop grand !
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit : « Voici, je viens ».
Psaume 39 | | | |
| | La louange des psaumes nous met au coeur de l'action de grâce. Laissons-nous entraîner par ce psaume au gré de trois lectures progressives.
Tout d'abord imaginons le psalmiste en prière. Il reconnaît les merveilles de Dieu. Là, commence son action de grâce. Cette action surpasse le culte matériel, le culte rituel. Le psalmiste reconnaît les merveilles de Dieu pour l'ensemble des hommes, ses projets pour nous. Il rend grâce, parce qu'il se reconnaît comme le bénéficiaire de ces merveilles. De cette louange des bienfaits de Dieu, le psalmiste exprime le besoin qu'il a d'en témoigner. Puis sa prière se fait offrande, offrande qui permet de s'approcher de Dieu.
Ensuite, nouvelle lecture, entraînés par l'explication de l'auteur de la lettre aux Hébreux, nous imaginons le Christ qui fait sienne cette parole. « Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, [...] tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit : Voici, je viens ». Dans cette lecture, c'est d'abord la venue du Christ qui est évoquée. Dès avant de donner sa vie sur la Croix, la vie entière de Jésus est une offrande à Dieu. Le Fils entre dans le monde pour faire connaître son père. Jésus accepte de donner sa vie sur la Croix. « Voici je viens pour faire, Ô Dieu, ta volonté ».
Enfin, nous nous mettons à la place du Christ. Comme le Christ a donné sa vie, nous pouvons nous-même entrer dans ce mouvement d'offrande en disant au Père : « Me voici, je viens faire ta volonté ». Le texte de ce psaume connaît deux variantes. La première dit : « Tu as ouvert mes oreilles ». Nous pouvons y reconnaître la transformation que Dieu opère en nous : il nous ouvre à l'écoute du monde et de nos frères, il nous ouvre surtout à son projet de sainteté. La deuxième variante dit : « Tu m'as façonné un corps ». Comme le Christ a donné sa vie dans son corps, nous aussi nous pouvons offrir notre vie concrète, nos intelligences pour connaître, nos mains pour agir selon le coeur de Dieu. | | | |